- SISTAN
- SISTANS 壟STDénommé Drangiane dans l’Antiquité, appelé aussi Sakastène (Sagest n) lorsque les Saka venus d’Asie centrale s’y furent établis vers la fin du \SISTAN IIe siècle, le S 稜st n (parfois écrit Séistan et, pour les géographes arabes, Sidjist n) est une vaste zone de déserts, de steppe rase, de vallées-oasis, de lacs salés et de marécages qui est partagée entre l’Iran (7 360 km2) et l’Afgh nist n (10 460 km2) d’après les tracés fixés en 1872 (commission Goldsmid) et 1903-1905 (mission Mac-Mahon). Le S 稜st n et le Béloutchistan iraniens sont maintenant réunis en une seule province qui couvre 177 832 km2 et comptait 1 197 000 habitants en 1986.La morphologie de la région est caractérisée par des dépressions (h m n ), dans lesquelles se déversent les fleuves (H r d et Far h R d venant du nord; Hilmand et Khash R d de l’est et du sud-est). En raison d’un fort débit en haute saison, le bassin de l’Hilmand a été en partie aménagé (barrages d’irrigation; problèmes des remontées salines). La vallée de l’Hilmand (en Afgh nist n) et son delta (en Iran, région de Z bul) permettent certaines cultures (céréales, melons, arbres fruitiers, vigne, sésame, cotonniers). Afgh ns et Iraniens se sont souvent disputé les zones les plus propres à la mise en valeur. De nombreux villages ont été désertés du côté iranien par suite du manque d’eau. Dans la zone du delta, de véritables forêts de roseaux (nayz r ) sont habitées par une population vivant dans des huttes de roseaux et se déplaçant dans les zones inondées sur des embarcations que l’on a comparées à celles des pêcheurs péruviens du lac Titicaca. Selon l’épopée nationale iranienne, cette région, patrie du «chevalier» Rostam, était autrefois très fertile. L’Avesta et les textes épiques y situent la patrie des rois kay nides et donnent au lac H m n un rôle eschatologique.Encore très prospère sous les Sassanides, la région était alors plus souvent vassale que placée sous administration directe. Sous les Saffarides, la capitale Zarandj (près de Z bul) étendit sa suzeraineté vers le Khur s n et l’Afgh nist n. La vie citadine et rurale souffrit terriblement des invasions mongoles et timourides aux XIIIe et XIVe siècles (destruction d’ouvrages hydrauliques, destruction de Zarandj par Tamerlan). La région était administrée par des princes locaux qui devinrent vassaux des プafawides après sa conquête par sh h Ism ’il en 1508-1509. Passé dans l’orbite afgh ne après la mort de N dir sh h (1747), le S 稜st n devint la pomme de discorde entre l’Iran et l’Afgh nist n au XIXe siècle; le différend fut réglé par l’arbitrage britannique. La région, longtemps restée pauvre, a commencé à être mise en valeur grâce à des travaux hydrauliques (barrages) qui ont permis de mettre en culture plus de 100 000 hectares (orge et blé essentiellement). Le climat est difficilement tolérable (été torride, pluies rares, vent violent soufflant vers le nord - nord-est, desséchant en été, glacial en hiver; c’est le «vent des cent vingt jours» qui souffle dans le désert du Dasht-i L t dont fait partie l’ouest du S 稜st n).
Encyclopédie Universelle. 2012.